Figures du discours et procédés oratoires
Figures de style
et procédés
Les principales figures du discours
Les figures d'analogie
La comparaison : elle rapproche deux éléments comportant une caractéristique commune (le terme comparé et le terme comparant) à l'aide d'un mot comparatif (comme, pareil à, semblable à, etc.).
La métaphore : c'est une comparaison sans terme comparatif. Cette assimilation directe du comparé et du comparant peut créer des images surprenantes et d'une grande densité.
L'allégorie : elle consiste à représenter de façon imagée (en la matérialisant) une idée abstraite. (Ex. : l'idée abstraite de la mort est représentée et matérialisée au travers du personnage de la Faucheuse aussi appelée la Mort.)
La personnification : cette figure consiste à évoquer un objet ou une idée sous les traits d'un être humain. (Ex. : « les murs ont des oreilles ».)
Les figures de la substitution
La métonymie : elle remplace un terme par un autre qui est lié au premier par un rapport logique. Elle peut substituer un contenant au contenu (ex. boire un verre), l'effet à la cause (ex. Socrate a bu la mort = le poison qui l'a tué), le symbole à la chose (ex. les lauriers = la gloire), l'objet à l'utilisateur (ex. le premier violon = le premier violonniste), l'auteur à son œuvre (ex. lire un Zola), etc.
La synecdoque : c'est une variété de la métonymie. Elle permet d'exprimer un tout par une de ses parties, un objet par sa matière, et vice-versa.
La périphrase : elle remplace un mot par sa définition.
L'antiphrase (ou ironie) : cette figure consiste à exprimer une idée en disant son contraire, dans une intention ironique.
La litote : cette figure consiste à dire peu pour suggérer beaucoup. Le verbe est souvent à la forme négative.
L'euphémisme : cette figure permet d'atténuer une idée déplaisante. (Ex. : demandeur d'emploi = chômeur ; « il nous a quitté » = il est mort ; technicienne de surface = femme de ménage)
Les figures de l'opposition
L'antithèse : elle met en parallèle deux mots désignant des réalités opposées. Cette forte opposition, souvent renforcée par un parallélisme de construction, permet de mettre vigoureusement en valeur une idée. (Ex. : « Car tout être de chair jette indifféremment / Même cri pour la mort et pour l'enfantement » Louis Aragon)
L'oxymore (ou oxymoron ou alliance de mots) : cette figure est une variété d'antithèse. Deux mots désignant des réalités contradictoires sont étroitement liés par la syntaxe. (Ex. : des nains géants = des hommes) NB : On dit UN oxymore/oxymoron !
Le chiasme : cette figure est un effet de rythme. Les éléments de deux groupes parallèles sont inversés. Le chiasme peut souligner l'union de deux réalités ou renforcer une antithèse. (Ex. : « La neige fait au nord ce qu'au sud fait le sable. » Victor Hugo)
La figure de l'omission
L'ellipse : c'est la suppression de termes qui seraient grammaticalement nécessaires. Seuls subsistent dans l'énoncé les mots chargés de sens. (Ex. : « Ouf ! Café, bain, travail… Deux pages par jour, d'accord ? » Philippe Sollers)
Les figures de l'amplification et de l'insistance
L'hyperbole : elle amplifie une idée parfois jusqu'à l'exagération pour la mettre en relief. (Ex. : briller de mille feux, mourir de honte)
La gradation : cette figure sert à créer un effet de dramatisation en ordonnant dans l'énoncé des termes de force croissante, dont le dernier est fréquemment hyperbolique. (Ex. : « Va, cours, vole et nous venge. » Pierre Corneille)
L'anaphore : cette figure se caractérise par l'emploi répété d'un terme en tête d'un groupe de mots ou d'une phrase. (Ex. : « Marcher à jeun, marcher vaincu, marcher malade. » Victor Hugo)
Procédés oratoires
La question rhétorique consiste à poser une question dont on connaît déjà la réponse ; elle encourage à la réflexion.
L'apostrophe et autres interpellations de l'auditeur
La répétition et l'anaphore
La prétérition est une figure de style qui consiste à dire qu'on n'évoquera pas quelque chose tout en le faisant.
Source : cours de Français de seconde.